Le célèbre Répertoire des Expéditions négrières françaises au 18e siècle, de Jean Mettas et Serge Daget, recense 3134 voyages de traite, dont 138 – soit 4,4 % – sont perturbés par une révolte des esclaves. Partant de ce travail, notre propos est, ici, de rechercher les causes communes à tous ces soulèvements, puis d’en préciser le déroulement, et enfin les circonstances de la répression.
Les conditions de la révolte
Le taux de 4,4 % n’est pas uniforme, comme il apparaît sur le graphique 1 : entre 1715 et 1765, le taux est supérieur à 5 % ; à partir de 1765, il diminue régulièrement jusqu’à atteindre 2 % en 1790.
Graphique 1
Est-il possible d’expliquer cette évolution ? Il y a tout d’abord une différence entre les bâtiments armés à Nantes, principal port français pour la traite négrière, et ceux qui viennent des autres ports ; sur les 1424 négriers nantais (soit 45,4 % des armements recensés dans le Répertoire) il y a 74 soulèvements, soit une moyenne de 5,1 %, supérieure de 0,7 point à la moyenne générale ; sur les bâtiments armés dans les autres ports de l’Atlantique (Bayonne, Bordeaux, Brest, La Rochelle, Lorient, Rochefort et Vannes), la moyenne est de 3,8 % (30 révoltes pour 789 armements), inférieure de 0,6 point à la moyenne générale ; et de même dans les ports de la Manche et de la mer du Nord (Dieppe, Dunkerque, Honfleur, Le Havre, Morlaix, Saint-Brieuc, Saint-Malo) la moyenne est de 3,2 % (33 révoltes pour 1015 armements), inférieure de 1,2 point à la moyenne générale. Les armements effectués dans les ports de la Méditerranée sont peu nombreux dans le Répertoire, qui est très loin d’être exhaustif, et il n’est donc pas possible d’en faire une étude comparée. Ensuite, l’évolution du nombre des révoltes à bord des bâtiments nantais est parallèle au mouvement de l’ensemble des armements français, mais avec des taux constamment supérieurs à 10 % entre 1715 et 1769 (et une forte hausse à 35 % entre 1722 et 1729).
Le comportement des Nantais est-il donc différent de celui des autres armateurs français ? Il y a le fait que les armateurs du port de la Loire chargent davantage d’esclaves, à tonnage égal, que leurs concurrents ; sur leurs bâtiments il y a en moyenne 1,8 captif par tonneau, alors que dans ceux des autres ports de l’Atlantique il y en a 1,2, et dans ceux de la Manche, 1,3. La moyenne générale pour l’ensemble du territoire est de 1,5, et ce chiffre de 1,5 à 1,7 esclave par tonneau est justement celui que les armateurs estiment ne pas devoir être dépassé, si l’on veut éviter une forte mortalité ou une révolte. Le graphique 2 révèle que les Nantais dépassent constamment ce taux entre 1715 et 1760. Certains même entassent littéralement les esclaves, comme Antoine Walsh, qui embarque en 1748, 243 captifs sur le Prince d’Orange, d’une jauge de 80 tx, soit trois esclaves par tonneau ! Ne soyons pas trop sévères cependant pour les Nantais ! Dans d’autres ports aussi l’appât du gain amène des armateurs à dépasser le seuil de 1,5 esclave par tonneau, ainsi à Saint-Malo en 1770, René-Auguste de Châteaubriand charge-t-il 325 captifs sur le Saint-René de 150 tx, soit 2,1 par tonneau.
La longue durée du séjour à la côte d’Afrique est parfois avancée pour expliquer les soulèvements. Ici la moyenne générale est de 118 jours, et pour les Nantais 119 jours. C’est toujours très long, insupportable tant par les captifs, généralement enchaînés pour éviter qu’ils ne cherchent à s’enfuir, que par les matelots, en raison de l’insalubrité du climat littoral, mais la faible différence de la durée entre les Nantais et les autres ne permet pas d’expliquer le nombre plus important des révoltes sur les navires nantais.
Graphique 2
Une nourriture médiocre et des mauvais traitements pourraient aussi être une cause de révolte. Il faut comparer ici le taux de mortalité des matelots (qui effectuent cependant une navigation de beaucoup plus longue durée) et celui des esclaves (en ôtant les décès au cours des révoltes). Le taux général est de 14,4 pour les captifs et 22,6 % pour les matelots, et à bord des négriers nantais, 14,1 pour les premiers – qui ne sont donc pas mal traités – et 25,7 pour les seconds.
Il semble donc que la principale explication du nombre plus élevé des révoltes sur les bâtiments nantais est l’encombrement, les mauvaises conditions du transport, qui exacerbent le refus de la déportation.
Déroulement des révoltes
Les révoltes éclatent généralement sur la côte d’Afrique (75 %), rarement en mer (24 %), et plus rarement encore aux îles d’Amérique. Il ne semble pas y avoir d’escales où les révoltes soient plus fréquentes qu’ailleurs, et la représentation cartographique reflète surtout les habitudes commerciales des négriers français.
Les soulèvements se produisent le plus souvent de jour (88 %) et peuvent survenir à tout instant. En voici quelques exemples. Sur la Levrette de Nantes, vers 8 heures du matin, « pendant qu’ils [les matelots] étaient à la prière seraient montés sur le pont 17 à 18 nègres, armés chacun d’un fusil, desquels ils tirèrent environ 10 coups sur tous les gens de l’équipage et en tuèrent le nombre de 9 à 10« . À bord de l’Affriquain de Saint-Malo, « sur les six heures du soir, les nègres étant à souper et près de finir, le dit déclarant et le reste de l’équipage furent fort surpris de voir tous ses nègres courir sur les gens de l’équipage pour les tuer, et même […] s’emparèrent des sabres et autres armes et firent un grand désordre, ce qui obligea le dit Lodoyer [capitaine] avec l’équipage à se munir d’armes pour subvenir et empêcher cette sédition« . Ou encore sur la Notre-Dame de Bonne Garde de Nantes : « Sur les 9 heures et demi [du soir] nous eûmes un bruit parmi nos nègres dedans notre entre deux ponts que nous fûmes avec un fanal et de la chandelle allumée pour voir ce que c’était. Nous trouvâmes deux nègres qui étaient enferrés ensemble qui s’étaient déferrés pour se tirer de l’esclavage et ne se trouvant pas content de se tirer eux mêmes, ils voulaient subordonner les autres, dont il pouvait y en avoir environ 60 hommes et autant de femmes, ce que nous avons évité Dieu merci par le bruit que nous avons entendu« .
Localisation des révoltes sur la côte d’Afrique
Les révoltes ne sont pas spontanées, mais longuement préparées, et des officiers expérimentés parviennent quelquefois à les prévoir et donc à les empêcher. Ainsi à bord de l’Amitié de La Rochelle :
« Sur les six heures, les nègres quartiers maîtres nous ont averti que les captifs avaient projeté entre eux pendant la nuit de se révolter et de tuer tous les blancs qui étaient à bord… Nous avons aussitôt fait sonner la cloche et fait prendre les armes à tout l’équipage ; ensuite nous avons fait monter les nègres un par un que nous avons emmenoté et ensuite fait bien fustiger en les faisant descendre à mesure dans le parc [entrepont]. Lorsque ceci a été terminé, plusieurs nègres nous ont fait voir le chef de la révolte, que nous avons de nouveau rediscipliné et mis à la chaîne au col sur le gaillard. Nous lui avons demandé s’il y en avait d’autres avec lui. Il nous a avoué que toutes les femmes devaient saisir le moment du dîner, où tous les officiers étaient en bas, pour se révolter… Elles faisaient bon entre elles de tuer tous les blancs du gaillard d’arrière pendant que les hommes auraient combattu les matelots devant. Les femmes là tenaient un colloque avec les hommes [dont elles étaient séparées] par le moyen des négrillons de cuisine qu’elles excitaient à cela.«
Ou encore sur le Courrier de Bourbon de Lorient : « Par les sollicitations d’un jeune nègres qui voulait nous faire entendre qu’il se formait une sédition parmi les nègres pour se défendre des blancs, il s’adressa sur le gaillard derrière à moi [premier lieutenant] et à nos officiers pour s’expliquer. Comme ses gestes nous faisaient connaître quelque chose de mauvais, notre capitaine fit monter sur le pont deux négresses, l’une de Gorée, et l’autre du Sénégal… [Celle-ci] déclara qu’un nègre âgé d’environ 45 ans était le sorcier qui les abusait de vaine espérance, ce que la négresse de Gorée savait aussi bien qu’elle. On commença à châtier cette négresse…, ce qu’elle ne pu souffrir sans aussi déclarer ce que la première avait dit, montrant toujours ce nègre pour chef de la résolution qu’elle avait pris de couper le cou aux blancs« .
Les dénonciateurs sont sanctionnés par les autres esclaves, comme à bord du Prudent de Nantes : « Un noir fut étranglé par les autres pendant la route, ayant appris qu’il donnait connaissance au déclarant de la révolte qu’ils avaient projeté entre eux, ce qui était effectif« .
Les matelots gardent toujours des armes à portée de main et ils s’en saisissent immédiatement lorsque éclate une révolte. Cependant, dans un premier temps, ils cherchent à intimider les esclaves, non à les blesser. Ainsi à bord de la Néréide de Nantes, vers quatre heures de l’après-midi : « Tous les captifs s’emparèrent du pont et du gaillard de devant, armés de douves et autres morceaux de bois pour maltraiter l’équipage, ce que voyant, lui dit sieur déclarant [capitaine] pour les intimider fit tirer à poudre sur eux. Mais cela ne fit que les animer davantage, voulant même avancer sur le gaillard derrière, il fut contraint de faire tirer à balle… » ;
ou encore sur l’Alexandre de Honfleur : « Voyant qu’ils allaient causer un grand meurtre parmi les officiers et l’équipage, il [le capitaine] se serait décidé, d’après l’avis unanime de tous, de faire feu sur les révoltés… en ajustant de manière à ne pas les toucher, qu’alors la peur s’empare d’eux et se précipitent… dans la cale ». Il s’agit évidemment d’éviter la disparition d’une « marchandise » précieuse.
Généralement les esclaves ne se laissent pas intimider par ces démonstrations, et une mêlée s’engage, brièvement racontée dans les journaux de bord.
- « Ceux qui étaient dans le bord se révoltèrent contre l’équipage et pour les ranger on fut obligé d’en tuer plusieurs« , note le capitaine de l’Excellent de Nantes ;
- « Ses noirs se révoltèrent et fut obligé le déclarant et son équipage pour les réduire de les frapper avec des armes dont il en est mort« , écrit celui du Neptune, aussi de Nantes ;
- « Ce qui aurait obligé le dit déclarant à faire tirer avec armes à feu sur les dits nègres pour les réduire, et, après un combat opiniâtre, les dits nègres voyant qu’on ne leur faisait point de quartier se seraient enfin rendus et auraient cessé de combattre« , témoigne celui du Prince d’Orange de Nantes.
- Le capitaine de la Ville de Bâle de La Rochelle est plus explicite : « Ils [les esclaves] auraient voulu le [capitaine en second] jeter à la mer, ainsi que les autres blancs qu’ils auraient voulu assommer ; nous aurions fait tous nos efforts pour nous dégager, et sauver notre capitaine, à quoi nous aurions réussi avec beaucoup de peine, et dans notre dégagement ils auraient blessé trois blancs… Nous aurions alors couru aux armes, disposées…, nous aurions tiré en l’air deux coups de fusil pour les contraindre à descendre dans leurs parcs. Ils auraient été plus opiniâtres. Nous aurions pour lors foncé sur eux à coup de plat de sabre, et aurions forcé partie à descendre… Dans le premier temps de la révolte partie de nous se serait occupé à faire descendre les femmes et les enfants dans leurs parcs« . Le même capitaine poursuit : les révoltés « se seraient jeté à la mer avec les fers aux pieds et aux mains…, et aurions tiré un coup de canon, mis pavillon en berne pour demander les secours de la rade [de Porto-Novo], ce que nous aurions reçu de partie des bâtiments qui auraient envoyé leurs canots et chaloupes, et qui aurait sauvé les dits captifs qui étaient à la mer, à la réserve de 35 hommes et pièces d’Inde qui se sont noyés« .
En effet, lorsque les esclaves prennent conscience de l’échec du soulèvement beaucoup se jettent à la mer, soit pour essayer de gagner la côte, soit pour échapper à la répression. L’aide des équipages des autres bâtiments négriers présents en rade, appartenant à toutes les nationalités, est toujours accordée et leur tâche est de repêcher les captifs avant qu’ils ne soient dévorés par les requins. « C’est une chose effroyable [dans la rade de Juda] de voir les requins autour d’un navire, ils sont à milliers » observe le capitaine de la Junon de Lorient.
Au total le taux de mortalité des esclaves au cours des révoltes est de 19,4 % ; celui des matelots et officiers, 7,3 %. La mort du capitaine est fréquente, dans environ un cinquième des soulèvements, car les esclaves attaquent d’abord celui qu’ils tiennent pour responsable de leur captivité.
La répression
Une fois la révolte terminée, on exécute les meneurs avec des raffinements de cruauté qui sont à la mesure de la peur ressentie et que les officiers justifient par la nécessité d’en imposer aux survivants :
- « La révolte cessée, pour intimider les autres nègres et après en avoir délibéré avec ses officiers principaux et reconnu l’auteur de la révolte et le plus animé, il l’aurait fait fusiller au bord de la grande vergue« , dépose le capitaine de l’Intelligente de la Rochelle.
- « On a châtié les révoltés et fait un exemple de celui qui avait le poing coupé [par une grenade au cours de la répression], pour l’avoir pendu au bout de la vergue de misaine et tiré plusieurs coups de fusil dessus, plus on l’a fait manger aux requins« , mentionne le journal de bord du Dauphin de Lorient ;
- ou encore sur l’Annibal armé dans le même port : « 4 ou 5 des principaux de la révolte ont été pendus au bout des vergues, pour exemple, étant auparavant blessés à mort » ;
- et sur la Marie, toujours de Lorient : « Avons pendu un mort au bout de la vergue de misaine pour l’exemple, et l’avons fait manger par les requins« .
Lorsqu’un projet de révolte est révélé, les chefs sont aussi exécutés de manière préventive. Ainsi à bord du Courrier de Bourbon de la Compagnie des Indes : « On délibéra, tant pour l’intérêt de la Compagnie que pour la sûreté de l’équipage, qui est en petit nombre à cause des déserteurs et des malades, que pour l’exemple qu’il est nécessaire de donner à de pareilles cargaisons de le faire hisser [le chef de la révolte] au bout de la grande vergue et de le tirer à coups de fusil jusqu’à ce que mort s’en suive ».
Lorsqu’il n’est pas possible de distinguer un ou plusieurs chefs, on distribue une sanction collective en évitant de détériorer la cargaison : « N’ayant pu connaître les chefs de la révolte, nous avons fait donner 50 coups de fouet à ceux qui nous ont paru les plus coupables« , témoigne le capitaine de la flore de Honfleur.
Après la révolte les captifs sont plus étroitement tenus. « Laquelle révolte aurait cependant été apaisée, témoigne le capitaine du Roy Morba de Nantes, ce qui aurait obligé luy déclarant de les tenir aux fers par les pieds et les mains avec la chaîne au col » ; ou encore : « Cette époque [de la révolte] nous aurait obligé de les tenir resserrés, ce que nous aurions fait avec peine, par la crainte d’en perdre quelques-uns, mais nous ne pouvions faire autrement, car ne les resserrant point, ils auraient mieux pris leur temps, et tôt ou tard il nous arriverait quelque chose de funeste« , assure le capitaine du Jeune Louis de la Rochelle.
Certaines révoltes ont-elles abouti à la liberté des esclaves ? Oui. On en compte 12 sur 13825, et le récit de quelques-unes d’entre elles nourrit l’espoir des captifs et entretient l’inquiétude des matelots. Prenons quelques exemples.
- Le 13 août 1742, à 9 heures du matin, témoigne le capitaine de la Sainte-Hélène de Nantes : « Les nègres se seraient révoltés après s’être emparés et rendus maîtres de toutes les armes à feu et outils qui étaient en haut et sur le pont du navire, et ayant coupé les câbles qui étaient mouillés, avec leurs armes, également que le câble de veille et un grelin, ensuite auraient fait main basse sur l’équipage, se servant à défaut de balles, de clous…, il ne fut pas possible de remédier malgré les secours que l’on reçut des navires français et portugais qui étaient mouillés dans la dite rade [de Juda]. Lesdits nègres tuèrent et massacrèrent 4 hommes de son équipage, en blessèrent 3 si dangereusement qu’ils en moururent 4 jours après« . Le navire s’échoue, prend feu, et « les dits nègres s’étant jetés à la mer, partie se noya et le surplus se sauva à terre« .
- Sur la Diane, aussi de Nantes, le 16 septembre 1773, « tous les noirs étant aux fers et les parcs très bien fermés, environ les onze heures et demi du soir« , trois esclaves surgissent et attaquent les hommes de garde avec un manche de hache et des bûches. Les matelots les ayant blessés, ils se jettent à la mer. Pendant ce temps les autres captifs abattent une cloison de l’entrepont, prennent les outils du charpentier ainsi que trois fusils restant de la traite et un baril de poudre. L’équipage fait feu sur eux, « sans pouvoir les réduire« , et les esclaves se rendent maîtres du gouvernail. Les blancs abandonnent le navire, descendent dans la chaloupe et abordent au rivage, « où les nègres de cette côte [de l’île du Prince] les firent captifs après les avoir dépouillés de leurs vêtements« , et où ils sont finalement rachetés par d’autres Européens. Le bâtiment s’échoue sur la côte où il est pillé et brisé par le ressac.
- Terminons par cette note de la Feuille maritime de Nantes en date du 25 octobre 1791, à propos du Coureur : « Ayant fini sa traite à Gambie et se disposant à partir pour Saint-Domingue, une révolte s’est déclarée à son bord ; les Nègres ont levé une planche de l’entrepont et pénétré en avant où étaient les poudres, y ont mis le feu et ont fait sauter le navire, les Noirs et les Blancs ; il ne s’est sauvé que le capitaine et huit hommes, qui ont presque tous été blessés dangereusement« .
Quelles conclusions peut-on tirer de cet essai de mesure des révoltes à bord des négriers ? Tout d’abord la relative fréquence des soulèvements – 4,4 % – en relation avec la surcharge des bâtiments ; ensuite la grande violence, tant dans le déroulement de la révolte, que dans sa répression (avec cependant le souci de la part des négriers d’éviter les pertes trop élevées) ; enfin le succès de quelques révoltes, ce qui entretient l’espoir des captifs et ajoute encore à la tension parmi les hommes de l’équipage.
Révolte des esclaves à bord des bâtiments français au 18e siècle
Esclaves par tonneau et durée en jours de l’escale à la côte d’Afrique
Taux de mortalité des matelots et des captifs